J’ai fait MA « Bucket List »… et j’ai kiffé

Notre temps, à toutes et tous, est compté sur cette terre. Personnellement, je n’ai réellement pris conscience de ce fait que depuis peu. Ce n’est pas que le concept de mortalité m’échappait complètement et que, par conséquent, j’avais l’insouciance de me croire invincible. Non, c’est juste que… Je n’y pensais pas.

J’approche de la quarantaine. Et entre ma vingtaine et aujourd’hui, j’ai eu le bonheur de trouver la femme que j’aime et avec qui je partage ma vie, je suis devenu papa (3 fois), j’ai quitté le salariat pour monter ma boîte… Mais, cette dernière dizaine d’année, j’ai aussi commencé à avoir des soucis de santé particulièrement chiants : mauvais tirage à la base, clairement doublé d’une hygiène de vie que j’ai très certainement trop longtemps négligée.

Les signaux et les alertes se sont accumulés ces dix dernières années, puis se sont intensifiés à l’occasion de cette putain de crise sanitaire qu’on traverse, qui nous affecte toutes et tous à différents niveaux et de différentes manières. Résultat, depuis près d’un an, j’enchaîne les allers-retours à l’hôpital (trop) régulièrement.

Il y a certaines causes pour lesquelles je n’ai malheureusement pas la possibilité d’y faire grand-chose. Pour autant, il y a clairement d’autres éléments dont je peux m’occuper… Et j’ai décidé de m’y mettre. Très sérieusement.

Tout ça nous amène à aujourd’hui…

Avez-vous déjà entendu parler du concept de « bucket list » ? Le terme vient de l’expression anglaise « to kick the bucket » (littéralement « donner un coup de pied dans le seau » – qu’on peut traduire en Français par l’expression « casser sa pipe »).

La petite histoire veut que l’origine de l’expression soit liée au seau sur lequel se tenait une personne sur le point d’être pendue et… dans lequel le bourreau donne un coup de pied quand l’heure fatidique arrive. Une expression « charmante » derrière laquelle on peut pourtant découvrir un concept particulièrement stimulant.

Cette fameuse « bucket list » a été tout particulièrement mise en lumière dans le film « Sans plus attendre » (« The Bucket List » en anglais – ou « Maintenant ou jamais » chez nos amis Québécois) sorti en 2007 et réalisé par Rob Reiner sur un scénario de Justin Zackham.

Dans le film, on y retrouve Jack Nicholson et Morgan Freeman qui jouent deux patients d’un hôpital à qui l’on vient d’annoncer qu’ils sont condamnés. Jack Nicholson y incarne un chef d’entreprise aussi excentrique qu’irascible. Morgan Freeman joue le rôle d’un modeste mécanicien qui a sacrifié ses rêves pour sa famille.

Passé le choc de l’annonce de leur prochain trépas, les deux compères décident de joindre leurs forces et de vivre le peu de temps qu’il leur reste « à fond ». Ils rédigent la liste des choses qu’ils veulent faire avant de mourir… et puis ils se lancent dans un road trip complètement déjanté. On rit. On pleure. C’est émouvant. C’est très feel good. Le film est une très belle leçon de vie et Nicholson et Freeman sont évidemment excellents.

Une « Bucket quoi » ?!

Alors… Une « bucket list », c’est une liste formalisée qui permet d’identifier ses désirs, se fixer des objectifs pour pouvoir les atteindre, puis de suivre ses progrès au fur et à mesure.

On peut aussi l’appeler « liste de vie » ou « liste de rêves ». Personnellement, je n’aime pas vraiment cette dernière dénomination que je ne trouve pas assez orientée vers l’action. Je n’ai pas envie de « rêver » à ce que je pourrais faire. J’ai envie « de le faire ». Point barre.

Dans ma vie pro, j’ai toujours été adepte des TO DOs. Ces listes de tâches et d’actions à réaliser qu’on se note sur un carnet ou dans divers outils pour être sûr et certain de ne rien oublier au quotidien.

Lorsqu’il y a quelques semaines, j’ai décidé de prendre du recul pour faire le point sur ce que je souhaitais changer dans ma vie aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel, c’est assez naturellement que je me suis tourné vers cette forme à la fois simple et pourtant pratique pour formaliser mes intentions et mes objectifs.

Pour me permettre d’avoir un maximum de clarté dans cet exercice que je venais de commencer, j’ai décidé de répartir les objectifs de ma « bucket list » en 4 grandes catégories qui m’ont aidé à la fois dans ma réflexion et dans la construction de cette « liste de vie » :

  1. Être – Ce que je désire « être » au sens large…
  2. Faire – Ce que je désire faire très concrètement…
  3. Avoir – Ce que je désire posséder…
  4. Savoir – Ce que je vais devoir apprendre pour atteindre ces différents objectifs…

Un exercice stimulant et libérateur

Réaliser cette « bucket list » a été un exercice à la fois stimulant et libérateur.

Stimulant parce que cela m’a permis de me poser, de me projeter, d’imaginer où je souhaitais aller et ce que je voulais très concrètement faire et être pour ces prochaines années.

Libérateur parce que formaliser ces différents éléments et les coucher noir sur blanc sur le papier (enfin sur mon écran) m’a aussi permis de faire taire un bouillonnement que j’avais en tête ces quelques derniers mois et qui me donnait clairement l’impression de tourner parfois en rond, en ayant l’impression d’avoir oublié le « pourquoi » de ce que j’entreprenais.

Une histoire sans fin (enfin… le plus tard possible)

Finalement, j’ai aussi décidé de construire ma « bucket list » de manière dynamique. Je ne considère absolument pas celle-ci comme statique.

Pour moi, c’est un exercice qui n’a pas de fin et sur lequel je sais que je vais pouvoir revenir à loisir : soit parce que j’ai changé d’avis, que mes priorités auront peut-être, à un moment ou un autre, changé, pour y ajouter de nouveaux objectifs, suivre mes progrès, détailler certains éléments qui demandent à être plus spécifiques…

Par exemple, pour le moment, j’ai encore trop peu formalisé la dimension professionnelle de ma « bucket list » pour pouvoir la partager publiquement. Mais je sais que cela va venir dans les prochaines semaines (ou prochains mois au plus tard).

Bref, j’ai fait ma « bucket list ». Je ne pensais pas que je prendrais autant de plaisir à réaliser cet exercice… Ça a pourtant été le cas. Et je ne peux que trop vous conseiller de vous y frotter à votre tour.